L'univers

Contrée de Sarkalon

L’histoire se déroule dans la contrée de Sarkalon où la magie, autrefois accessible, a été interdite après une tragédie entre humains et mages. La contrée est partagée entre les territoires de Neobet, Esalor, et Ostar peuplés par les humains et des régions isolées comme Osnellin ou Nylanore où les mages survivants se cachent. 

Les humains vivent dans des cités fortifiées et des villages prospères, où la magie est bannie et punie par la loi. De l’autre côté, les mages, qui la manipulent à travers leurs émotions, vivent dans la clandestinité. Les tensions entre ces deux espèces sont omniprésentes, et les quelques artefacts magiques restants sont convoités.

Aujourd’hui, seules deux cartes ont survécu au temps. Celle de la contrée de Sarkalon et celle, plus fragmentaire, de la région d’Esalor. Le reste s’est effacé, comme avalé par l’oubli. Nul ne sait ce que sont devenues les terres au-delà, ni quelles histoires elles portaient. Les contours sont flous, les noms effacés, les chemins perdus. Peut-être que certains s’en souviennent encore. Peut-être que ce savoir dort quelque part, sous la mousse ou dans un regard. Mais pour nous, ces terres resteront à jamais silencieuses.

Afin de mieux comprendre l’univers de Sarkalon, veuillez utiliser la carte intéractive ci-dessous.

Fragments cartographiques préservés

Fragments cartographiques préservés
Neobet Osnellin Ostar Nylanore Esalor Le Lac des Sanglots Ancien Portail Magique Condamné La Forteresse de Soisonne Le Massif du Pic Rouge Ancien Portail Magique Condamné Le Village de Borsar Le Palais de Drar Tori Les Ruines de Levalogne Le Château fort de Frémart Le Chêne Éternel La Mer des Arbres

Neobet

Située entre le nord-ouest et l’ouest de la contrée, Neobet est une région majoritairement humaine, marquée par un passé récent encore douloureux. Jadis fertile, elle fut frappée par une famine dévastatrice connue sous le nom de La Moisson des Larmes. Une contamination massive des cultures à Profilor et Épilême provoqua l’Épidémie de Fléau Noir, empoisonnant la population et condamnant des centaines de vies.

Les champs furent brûlés, les ressources anéanties, et la terre mit longtemps à redevenir cultivable. Malgré les efforts pour relancer les récoltes ailleurs, la famine s’intensifia, plongeant Neobet dans une misère profonde dont elle ne s’est jamais totalement relevée.

Symbole de ce deuil collectif, le Lac des Sanglots devint un lieu de silence partagé. C’est là que les survivants se retrouvaient, non pour parler, mais pour pleurer ensemble, sans bruit. Aujourd’hui encore, l’eau du lac semble porter la mémoire de ceux qui ne sont jamais revenus.

C’est sur ces terres meurtries que Raven a grandi.

Osnellin

Osnellin s’étend à l’ouest et au sud-ouest de la contrée de Sarkalon. C’est une région contrastée, partagée entre collines verdoyantes, côtes escarpées et tensions invisibles. Majoritairement peuplée d’humains, elle abrite aussi des mages contraints de vivre dans l’ombre, cachés parmi les villages. Cette cohabitation forcée alimente une hostilité sourde entre les deux peuples, chacun redoutant l’autre.

Riche en légendes, Osnellin est marquée par la Forteresse de Soisonne, vestige oublié, et le Massif du Pic Rouge, connu pour ses disparitions mystérieuses. Plus au sud, les villages de Valenlune vivent de la mer et rivalisent avec ceux de Tor Usnos, dans la région voisine de Nylanore, pour l’exportation du poisson.

C’est de cette terre tendue mais vivante qu’est originaire Azora, élevée entre les murmures du vent marin et les silences de ceux qui se cachent.

Ostar

Au sud de la contrée s’étend Ostar, une terre paisible où les forêts s’éparpillent entre les villages d’Oska, Eblal et Smagero. Entièrement humaine, la région est reconnue pour la richesse de sa flore et la variété de ses plantes médicinales, que l’on cueille à l’aube, entre les brumes et les rayons filtrants.

Ostar est le berceau des apothicaires, des herboristes et de ceux qui savent écouter les murmures de la nature. Le savoir s’y transmet depuis des générations, dans les ateliers aux murs couverts de feuilles séchées et de fioles poussiéreuses.

C’est dans cette terre de savoir discret et de traditions anciennes qu’est né Ganelon, dans un monde où la subtilité peut parfois être plus puissante que la force.

Nylanore

À l’est de la contrée se trouve Nylanore, une région sauvage où les reliefs escarpés rencontrent les vents marins du nord. Les montagnes se mêlent aux forêts, et les côtes, balayées par les marées, offrent des paysages aussi grandioses qu’isolés.

Ici, les mages sont plus nombreux qu’à Osnellin, mais leur présence reste précaire. Contraints de se cacher, de fuir, de se taire, ils vivent dans une tension constante, traqués par un monde qui ne leur laisse aucun répit. L’ambiance est instable, rugueuse, marquée par une hostilité mutuelle entre peur et instinct de survie.

Malgré cela, la région reste un pilier économique grâce aux villages de Tor Usnos, réputés dans toute la contrée pour leur maîtrise de la pêche et leur domination sur l’exportation de poisson.

Certains racontent qu’au-delà des falaises et des forêts profondes, dans un repli oublié du monde, sommeillerait le Nargothar, une créature ancienne, redoutée même dans les légendes.

Esalor

Située au nord et au centre de la contrée, Esalor est aujourd’hui la région la plus vaste et la plus prospère de Sarkalon. Entièrement humaine, elle est reconnue pour ses richesses, son architecture imposante et sa stabilité apparente. On y admire les pierres blanches du Palais de Drar Tori, la silhouette austère du Château fort de Frémart, et les jardins sculptés qui bordent ses villes.

Au cœur de ses terres s’étend la Mer des Arbres, un massif forestier dense qui divise Esalor en deux et agit comme une frontière naturelle. En son centre se dresse le Chêne éternel, témoin millénaire des peuples et des serments oubliés, encore vénéré pour sa force tranquille et sa sagesse silencieuse.

C’est aussi ici, dans ce décor d’ordre et de grandeur, qu’eut lieu la trahison. En l’an 1104, les liens fragiles entre humains et mages se sont brisés, marquant Esalor à jamais d’une mémoire que même ses palais ne peuvent effacer.

Le Lac des Sanglots

Parmi les lieux les plus marquants de la contrée, le Lac des Sanglots reste gravé dans la mémoire collective. Entouré de brume, silencieux comme une respiration retenue, il fut jadis un refuge pour les habitants de Neobet durant l’Épidémie de Fléau Noir. On ne s’y rendait pas pour parler, mais pour pleurer ensemble, dans le silence et la dignité. Aujourd’hui encore, son eau semble porter les échos de ces deuils partagés.

Ancien Portail Magique Condamné

Parmi les vestiges les plus énigmatiques de Sarkalon subsiste l’un des anciens portails magiques, aujourd’hui scellé. Autrefois utilisé par les mages pour voyager instantanément entre les régions de la contrée, ce cercle de pierre était un point d’ancrage précieux, un passage entre les lieux et les mondes. En l’an 1110, lors de l’émergence du Grand Bannissement, les mages décidèrent de le condamner eux-mêmes. Ce geste marqua la fin d’une ère, et l’entrée dans un temps de fuite et de silence. Depuis, le portail repose, éteint, entouré de nature et de secrets, comme si la magie l’avait abandonné ou simplement endormi.

La Forteresse de Soisonne

Perdue au milieu des collines brumeuses d’Osnellin, la Forteresse de Soisonne se dresse comme une blessure ancienne dans le paysage. Son architecture usée, à demi effondrée, semble résister au temps autant qu’au silence. Autour de ses murs, les récits se multiplient.

Certains affirment qu’elle est hantée par les esprits de ceux qui n’en sont jamais ressortis. D’autres parlent d’une créature sanguinaire qui y aurait élu demeure, invisible le jour, affamée la nuit. On ne sait plus très bien où s’arrête l’histoire et où commence la peur. Mais une chose est sûre : rares sont ceux qui osent s’en approcher, et aucun n’en revient tout à fait le même.

Le Massif du Pic Rouge

Juste derrière la Forteresse de Soisonne s’élève le Massif du Pic Rouge, une chaîne de montagnes escarpées enveloppée de brume et de légendes. Son nom viendrait, dit-on, de la teinte que prennent ses flancs au coucher du soleil ou peut-être du sang versé par ceux qui s’y sont aventurés. Les histoires qui s’y rattachent sont nombreuses, mais toutes partagent un point commun : ceux qui tentent de traverser le massif ne reviennent jamais. Est-ce le relief qui les avale, la folie qui les prend, ou autre chose, plus ancien, plus invisible ? Nul ne le sait vraiment. Ce qui est certain, c’est que même les plus braves contournent le Pic Rouge, comme on contourne une plaie encore ouverte sur la carte.

Ancien Portail Magique Condamné

Dissimulé dans un repli oublié de la contrée, l’un des derniers anciens portails magiques repose en silence. Autrefois, il permettait aux mages de voyager d’une région à l’autre en un instant, tissant un réseau invisible à travers Sarkalon.

Mais en 1110, lors de l’émergence du Grand Bannissement, les mages le condamnèrent eux-mêmes, coupant volontairement ces chemins pour se protéger. Depuis, le portail est scellé, son pouvoir endormi, ses symboles effacés par le temps. Il reste là, figé entre les âges, comme un témoin muet d’un monde que l’on a préféré oublier.

Le Village de Borsar

Le sol est boueux presque toute l’année, et les toits d’ardoise grincent sous les rafales du vent d’Esalor. Ici, les regards sont lourds, les silences pesants, et la Taverne des Cendres, unique lieu de chaleur, résonne davantage de jugements que de chansons. C’est d’ailleurs ici que Azora et Raven se sont rencontrées.

Le Palais de Drar Tori

Emblème de l’architecture esalorienne, le Palais de Drar Tori est la demeure de la famille royale et le cœur du pouvoir politique de la région. C’est ici que se tiennent les grandes assemblées, les cérémonies officielles et les audiences les plus décisives. Son imposante silhouette impressionne autant qu’elle fascine, reflet éclatant de la richesse et du raffinement d’Esalor. À l’intérieur, chaque détail témoigne d’un goût prononcé pour l’art et la mise en scène : colonnes sculptées, fresques anciennes, jardins somptueux et architecture savamment orchestrée font de ce lieu un symbole vivant de prestige et d’autorité.

Les Ruines de Levalogne

C’est ici que tout a basculé. Ce lieu aujourd’hui en ruines fut autrefois le théâtre de la grande trahison entre les mages et les humains. Les pierres noircies et les murs éventrés portent encore les traces d’un passé que beaucoup préfèrent taire. Levalogne est désormais un endroit silencieux, abandonné, mais chargé d’une mémoire trop lourde pour être effacée.

Le Château fort de Frémart

Il se dresse fièrement au sommet d’un éperon rocheux, dominant les plaines brumeuses d’Esalor comme un gardien ancestral. Entouré de remparts épais couverts de lierre noir, il impose par ses quatre tours crénelées et son donjon massif d’où résonne parfois l’écho des cloches d’alerte. Son pont-levis, toujours surveillé, grince au passage des charrettes et des soldats, tandis qu’en son cœur, une cour intérieure austère abrite la garnison, les écuries, et une chapelle oubliée des dieux. Le vent y hurle souvent entre les pierres, portant avec lui les rumeurs de trahisons passées et les secrets enfermés derrière les murs de granite. À Frémart, le silence n’est jamais vide : il écoute.

Le Chêne Éternel

Ancien parmi les anciens, le Chêne Éternel aurait précédé tous les peuples d’Esalor. Sa silhouette monumentale veille au cœur de la Mer des Arbres, enracinée aussi profondément dans la terre que dans l’histoire. On dit qu’il continue d’insuffler force et sagesse à celles et ceux qui savent encore écouter. Son silence n’est pas vide, il résonne comme un battement ancien, discret mais constant.

La Mer des Arbres

Ce nom, murmuré avec prudence par les habitants d’Esalor, désigne la gigantesque forêt qui fend la région en deux. S’étendant sur des lieues entières, elle est si dense que la lumière y meurt avant d’atteindre le sol. Les rares voyageurs qui s’y aventurent en ressortent changés… s’ils en ressortent. Refuge pour les créatures oubliées et les échos d’un passé magique, cette mer végétale semble vivante, observant chaque pas avec patience.